vendredi 3 juillet 2015

Le retour depuis Tulcea vers Annecy (01/07/2015)

Le retour depuis Tulcea vers Annecy (01/07/2015)

Tout d'abord, il faut préparer les vélos. Cécile part vers Lyon. Elle nous accompagnera jusqu'à Sibiu.

Recherche de carton. Une entreprise de matériel électroménager nous donne des grands cartons. Pour démonter les pédales, Daniel et moi n'avons pas la bonne clef ;-(
On part à la recherche de cette foutue clef. Premier magasin de vélos, accueil froid et pas d'outil en vue. Côté taxi, rien de rien .. Pour finir, on trouve notre bonheur dans une station service.
Quelques courses pour le long voyage qui nous attend. On trimballe tout ça jusqu'à la station de bus qui est proche. Découpage de cartons, emballage succinct.
Le bus arrive vers 20h. Le temps de charger tout notre attirail (les vélos dans une remorque) nous voilà en route vers Constanta. 4 pelés dans le bus.
Changement de bus à Constanta. Il faut tout débarquer et mettre dans un autre bus. Pas glop ... Mais finalement, les vélos sont debout. C'est mieux.
Départ à 23h25. La nuit risque d'être longue.
4h du matin, nous sommes à Bucarest.
Discussion avec Thibault Pretot (lacuisinedanstousesetats). Jeune cuisinier qui est passionné par la pâtisserie et surtout le chocolat. Il va d'ailleurs travailler chez un chocolatier à la rentrée.
Arrêt près de Pitesci de 6h30 à 7h15. Le bus prend la E81 vers Nadlac / Curtea de Arges.
Passage à Draganu. C'est boisé et escarpé.
Depuis le bus ...

Zamfiresti, la circulation est dense dans les 2 sens.
Direction rm Valcea.
9h00, on quitte Vilcea, direction Sibiu à 95 kilomètres.
Le bus est quasiment plein. Joli passage en montagne.
Voir photos. Arrivée à Sibiu vers 11h00. Changement ultra rapide. A peine le temps de saluer Cécile.

Et 11h15, on repart. Bon, c'est le dernier changement jusqu'à Genève. Juste regarder le paysage, dormir et manger.

Deva,  13h00. Il fait beau. Bus à moitié plein.

On traverse le Maramureş, très jolie région. Boisée et montagneuse. Vers 13h45, c'est la région de Timis (Județul Timiș) que l'on aborde. Routes défoncées à souhait.
Le passage à niveau de Margina est franchi au pas (comme tous les autres). Maintenant, c'est le plat pays. Une vieille femme attend patiemment le client pour ses cerises rouges carmin.

16h00, Timisoara est derrière nous. Arad, frontière avec Hongrie à 55 kilomètres. C'est toujours plat. Arad, nos 2 dernières cartes postales seront postées par un agent de la compagnie de bus.




On dépense nos derniers lei.
18h, la frontière hongroise. Des bouchons de camions. Des tas de bus "Atlassib" patientent sous un soleil de plomb. Bucarest est à 200 kilomètres.
La Roumanie n'est pas dans l'espace Schengen....Nous voilà bloqué à la frontière. Nous suons nos dernières gouttes d'eau.
Au moins à vélo, on n'avait pas ce problème ;-))
Pour pisser, les banis (pièces roumaines) ne sont pas acceptées !!!
Sinon côté bouffe, pas la peine de s'embarrasser, à chaque arrêt, il y a des gargottes pour le café, les fruits et les besoins élémentaires. Il faut juste avoir la monnaie qui va bien.
20h00, contrôle des papiers et des bagages !!
On entre en Hongrie.
Longues lignes droites sur l'autoroute. 22h00, arrêt «goulash» pour préparer une longue nuit. Une soupe qui remet la machine d'aplomb !
02h30, un peu courbaturé,  pause cigarette, je ne sais où.
J'ai dormi quelques heures. Je vais exploser mon score, déjà près de 30 heures dans le bus.
08:00,je regarde les signalisation pour voir où on est.
Mindelheim ... Allemagne ou Autriche ? La campagne est jolie par ici. Collines boisées, terres cultivées. Mais ici point d'immenses parcelles comme en Hongrie et Roumanie. C'est nettement plus agréable à traverser que ces immensités de céréales.
Direction Lindau / Bregenz, la Suisse approche.

Besoin de me laver !!! L'idée des lingettes est intéressante.
Bregenz à 10 h. C'est en Suisse.
Suisse à 10h30 (St. Margrethen)
Nouveau contrôle .. bus au soleil. On commence à fondre.
11:15, nous voilà en Suisse. Sous le soleil.
12h40, Zurich et ses embouteillages. Par rapport au billet d'un jeune, on devait y être vers 15h ???
Bonne surprise ou .... Arrêt à 13h. Le bus se vide de quelques voyageurs. Presque vide à présent.
13h45, embouteillage à Luzern !!! Accident dans un tunnel.
On bouffe, on dort. Il fait frais dans le bus, dehors ça cogne.
Bern, on dépose un passager.
Lausanne, 2 minutes d'arrêt pour déposer 2 voyageurs.
Dehors, c'est l'enfer. Dernière  stations : Genève.
18h20, Genève. Ça bouchonne évidemment.
La gare routière, débarquement express. Nous remontons nos vélos dans une chaleur inhabituelle pour la Suisse. Eh ... rien de casser sur le vélo (même pas les garde-boues en plastique.
Voilà, le trajet se termine après 46 heures de bus !!! (on a 2 heures d'avance :-)















Pour Atlassib :
Pourquoi ne propose-t-il pas des cartons pour emballer les vélos ? ou alors de supports à vélo amovibles. Quitte à faire payer quelques euros de plus au cycliste.
Mettre des sacs poubelles dans les bus serait un plus (comme dans les bus ATIROM).
Fournir des informations aux voyageurs : temps de pause, situation ...  plutôt que des films merdiques que personne ne regarde.

Étape 42 : 29/06/2015 Jurilovca - Tulcea (60 kms)

Étape 42 : 29/06/2015 Jurilovca - Tulcea (60 kms)


On reprend la route plein nord  !Et vent en pleine face :-(

Premières préoccupations du matin : réserver nos places dans le bus pour Genève. On souhaite prendre le bus de vendredi prochain pour rester quelques jours dans le delta. Le site Atlassib me répond un truc en roumain !!! Voyons la traduction (c'est pratique ces outils de traduction sur le web ; même si c'est approximatif) : plus de place à la date sélectionnée. Bon, on décide d'aller directement à l'agence de Tulcea. Premiers coups de pédale. Le vent n'est pas une girouette, toujours nord =» sud. De face !
A l'approche de Tulcea ...
Tulcea, après une longue descente, l'entrée de la ville. Un sévère raidillon sur une piteuse route nous fait mal aux jambes. Strada Pacii à droite. Le bureau Eurolines est plus bas, après une portion pavée horrible. 130 € pour Genève et il faut emballer les vélos. Daniel n'est pas "emballé". Mais contrairement à ce que j'ai lu sur de nombreux forums, Eurolines accepte les vélos sous certaines conditions (vélo emballé). Est-ce vrai partout ?
Strada Victoriei : on trouve difficilement le bureau Atlassib. Pas de place pour vendredi confirmé. Alors ce sera départ demain :-(


Tulcea, KM 0 !!! La fin du voyage :-(
Le profil de l'étape : ici

Les photos de l'étape : ici

Étape 41 : 28/06/2015 Mamaia - Jurilovca (80 kms)

Étape 41 : 28/06/2015 Mamaia - Jurilovca (80 kms)

On longe la mer Noire ... vers le delta du Danube

Solitude du berger !


Tronçon Mamaia - Mihai Viteazu :

Avec les boules quiès, la nuit a été correcte. Il fait bon. Un petit bain dans la mer noire pour marquer le coup. L'eau est bonne, la plage propre, le sable de couleur grise. C'est la mer noire !!! Je m'attendais à une petite côte d'Azur ! Bon, disons quelque chose d'agréable à parcourir. Et mon rêve s'écroule rapidement. À la sortie du camping, la route est démesurément large. Très vite, une partie de la chaussée n'est plus goudronnée, elle est rapiécée, trouée, ondulée. Sur la droite, l'espace entre route et mer est occupé par des bâtiments inachevés, abandonnés, des friches, des trottoirs en vrac, et des habitations ... Les ronds points sont à moitié finis :-() pas mal. Si tu es du bon côté, tu as du goudron, sinon c'est de la caillasse et de la poussière. C'est vrai que pour ralentir la circulation, il n'y a pas mieux. Avant Corbu, des installations pétrolières ! On peut rêver mieux pour la côte de la mer noire ! Et un centre des pompiers .... Ça semble une ruine mais non, il y a du monde. Ah, enfin une piste cyclable, mais elle est impraticable :-(( De plus le vent de face (la première fois depuis le début) nous freine. 10/12 km/h en appuyant sur les pédales. Et rien pour le couper, que d'immenses champs à perte de vue.








La faim se fait ressentir rapidement vu l'énergie dépensé pour remonter le vent. Ah, voilà un monastère (près de Istria).





Nous allons souffler là, à l'ombre des arbres. On nous offre le repas ! (C'est vraiment une tradition).







Tronçon Mihai Viteazu - Baja :

Belle route mais dangereuse. Toujours ce balai de camions qui transportent des céréales. Les moissons tournent à plein régime. Les moissonneuses avalent de larges bandes de blé ou autres céréales. Il y a une céréale que l'on n'arrive pas à identifier ! Elle fournit des graines noires similaire à la graine de pavot ; pour produire des biocarburants (entre autres). Confirmation, c'est bien du pavot.

Récolte du pavot (Roumanie).

Et ces conducteurs stupides, voir assassins, qui nous doublent, nous frôlent, sans aucune marge de sécurité. Il faut tenir fermement le guidon, éviter tout écart. Cette route est récente, pourquoi n'y a-t-il pas une bande cyclable ?

Tronçon Baja - Jurilovca

Belle route, calme et agréable. Enfin !!!
On traverse des villages joliment fleuris. Les locaux bavardent, profitant des derniers rayons de soleil. Enfin le vent nous pousse jusqu'à Jurilovca. Point de camping ;-( En fait, il existe mais il faut prendre le bateau pour le rejoindre. Des Français nous indiquent un hôtel à prix modeste (60 Lei / 15 €).
Ça nous convient ... dîner simple à la fraîcheur de la terrasse.

Dure journée, avec le vent et les longues montées.



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Étape 40 : 27/06/2015 Ion Corvin - Mamaia (100 kms)

Étape 40 : 27/06/2015 Ion Corvin - Mamaia (100 kms)

On atteint la mer noire !!

Ion Corvin. Il a plu cette nuit, mais le ciel est bleu ce matin :-)
On échappe encore une fois à la pluie.
Les premiers camions et tracteurs circulent déjà dans un grondement de moteur. C'est la pleine moisson dans cette région qui est le grenier à grains du pays.

En route vers la mer noire ; entre Ion Corvin et Marmaia
On s'élance sur une route asphaltée vers Constanta. Nos craintes se confirment rapidement, des camions nous croisent, nous doublent régulièrement. Ils nous déventent. Il faut tenir fermement le guidon. Quand je juge que le danger est trop proche, je passe sur la berge. Sinon la campagne est vallonnée et boisée.




Encore un monastère ...

C'est la route des monastères également ! Petits monastères
Des gardiens font paître leurs vaches sur le bord de la route. Les maigres herbes ne doivent pas donner beaucoup de lait !
On monte à faible allure : 5 ou 6 km/h. Le vent de travers gène notre progression jusqu'à Basarabi. Un café à Adamclisi et une collation à Cobadin. Pour finir, le vent nous propulse vers la destination touristique de Roumanie : Constanța. Une ville côtière, avec son port marchand,  ses boutiques à touristes ... Sur les hauteurs, on peut voir le port de commerce, avec ses grues et ses cargos.
Constanța, la mer noire sous nos yeux ébahis !

Bref, perso, j'y passerai pas mes vacances. Un bref passage en ville et on remonte vers Mamaia. La route qui nous mène à ce bourg est bordée de plages. C'est ici que le «gratin roumain» vient passer ses vacances. Des grosses berlines, ça ronfle, ça frime !
La musique résonne, tonne sur des kilomètres.
Premier camping ? Très bruyant. Deuxième camping, idem. Bon on jette l'éponge et on s'installe là. Les boules quiès ne chômeront pas.
Premier bain en mer noire pour Daniel.
Premier bain dans la mer noire.

On passe la soirée avec quatre jeunes roumains qui font leur première expérience «vacances - vélo - camping» : Ciprian, Theodore, Vlad et Adrian . Ils font des études de philologie (C'est quoi ça ?) au nord de Bucarest (60 kms). On regagne nos tentes un peu tard ... il fait encore chaud.

Adrian, Vlad, Ciprian, Daniel & Theodore.





A Mamaia, sur les bords de la mer noire.


Souper aux chandelles.















Philologie : https://fr.wikipedia.org/wiki/Philologie

Profil de l'étape : ici + ça

Photos de l'étape : ici